Élisabeth Louise Vigée Lebrun (1755-1842) : Une vie, une œuvre

Vertclair

 

 

Elle naquit la même année que Marie-Antoinette, en 1755, au sein d'une famille d'artistes, connut la gloire dès sa quinzième année, fréquenta l'élite et les artistes de son temps, fut admise en 1783 à la très prestigieuse et masculine Académie Royale de peinture qui n'acceptait que cinq femmes en son sein, portraitura la Cour de France et les royautés d'Europe, fut acclamée dans tous les pays européens dans lesquels elle séjourna durant son exil de douze ans et fut reçue dans les académies les plus prestigieuses du monde.

Elle était en porte-à-faux avec les idées de son temps ? Certes, mais elle fut aussi une femme des Lumières par sa sensibilité, son goût des voyages, le sentiment rousseauiste de la nature et son penchant pour le pittoresque. Aspect moins connu de son œuvre : elle réalisa de nombreux pastels de paysages lors de son intrépide traversée de l'Europe pendant les années d'émigration.

De retour en France elle resta d'une fidélité absolue à ses convictions royalistes, dédaigna les fastes et les honneurs de l'Empire, mais continua à vivre l'actualité culturelle de son temps, recevant dans son salon la nouvelle génération des poètes et des musiciens romantiques. Dans les dernières années de sa vie, elle troqua la palette pour la plume, portraiturant en mots dans ses “Souvenirs” ce monde disparu qu'elle avait tant admiré.

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